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Les vautours.
Ce soir la nuit tombe sur la ville,
Et sur moi se pose un voile.
Un voile tellement fragile,
Qu’il serait beau d’en peindre une toile.
Les nuances s’accentuent aux grès des jours,
Les couleurs deviendront ternes sans amour.
Le petit garçon danse, le petit garçon pleure.
Le petit garçon pense, le petit garçon meurt.
Son âme d’enfant s’est envolée.
Elle est partie rejoindre les oiseaux.
Ceux qui l’avaient fait tant rêver.
Ceux-là même qui se différenciaient des corbeaux.
Derrière lui, figée, une femme sourit.
C’est sa mère, et dans son regard adouci,
Ça se voit, l’on comprend qu’elle a compris.
La tête tournée vers le ciel bleu, il gémit.
Une douleur profonde lui parcourt le coeur,
Une douleur si profonde qu’elle a des airs de bonheur.
Un passant s’arrête et sonde les alentours,
Maintenant, seul résonne le cri des vautours.
